Les risques d’inondation

L’inondation est une submersion temporaire, par l’eau, de terres qui ne sont pas submergées en temps normal, quelle qu’en soit l’origine. L’expression recouvre les inondations dues aux crues des rivières, des torrents de montagne et des cours d’eau intermittents méditerranéens, aux remontées de nappe, aux ruissellements urbains et agricoles ainsi que les submersions marines au-delà des limites du rivage de la mer.

QUELLES SONT LES CAUSES D’UNE INONDATION ?

Certaines inondations sont liées à des phénomènes récurrents chaque année comme la mousson, d’autres à des circonstances météorologiques particulières, comme les cyclones ou les orages violents. Elles peuvent également être dues à l’effet simultané de plusieurs phénomènes : c’est souvent le cas des submersions marines provoquées par la combinaison d’une forte houle, de coefficients de marée élevés et parfois même d’une onde de tempête et d’une crue estuarienne.

Toutefois, l’activité humaine aggrave le risque d’inondation. Ainsi, en zone inondable, le développement économique constitue l’un des principaux facteurs aggravants, par augmentation de la vulnérabilité. De plus, les aménagements (activités, voiries, remembrement agricole, déforestation…) modifient les conditions d’écoulement (imperméabilisation et ruissellement), tout en diminuant les champs d’expansion des crues. Sur les cours d’eau, les aménagements (pont, enrochements) et le défaut chronique d’entretien de la part des riverains, aggravent le risque.

L’occupation des zones inondables par des bâtiments et matériaux sensibles à l’eau peut aussi générer, en cas de crue, un transport et un dépôt de produits indésirables, susceptibles de former des barrages, appelés embâcles, voire des pollutions accidentelles. Leur rupture peut engendrer une inondation brutale des zones situées en aval.

QUELS EN SONT LES RISQUES ?

L’inondation est un phénomène naturel  susceptible de provoquer des pertes de vie humaine, le déplacement de populations, d’avoir un impact sur la santé humaine, les biens et les réseaux. Elle peut également nuire à l’environnement et compromettre gravement le développement économique. Les inondations représentent la moitié des catastrophes moitié des catastrophes naturelles mondiales en raison de leur fréquence.

Différents types d’inondations 

La montée lente des eaux en région de plaine ou de nappe affleurante

  • Les inondations de plaine. La rivière sort de son lit lentement et peut inonder la plaine pendant une période relativement longue.
  • Les inondations par remontée de nappe. Lorsque plusieurs années humides se succèdent, le niveau d’étiage de la nappe peut devenir plus haut chaque année ; la recharge naturelle annuelle de la nappe par les pluies est plus importante que sa vidange vers les exutoires naturels. Le niveau de la nappe peut alors atteindre la surface du sol. La zone non saturée est alors totalement envahie par l’eau au moment de la montée du niveau de la nappe : c’est l’inondation par remontée de nappe. Ce phénomène très lent peut durer plusieurs mois.

La formation rapide de crues torrentielles consécutives à des averses violentes 

  • Les crues des rivières torrentielles et des torrents. Lorsque des précipitations intenses tombent sur un bassin versant, les eaux ruissellent et se concentrent rapidement dans le cours d’eau, entrainant  des crues brutales et violentes dans les torrents et les rivières torrentielles. Le lit du cours d’eau est en général rapidement colmaté par des barrages que peuvent former le dépôt de sédiments et des bois morts.  Lorsqu’ils cèdent, ces barrages  libèrent une énorme vague, qui peut être mortelle.

Le ruissellement urbain et agricole 

  • Le ruissellement concentré organisé en rigoles ou ravines parallèles le long de la plus grande pente. Il commence à éroder et peut marquer temporairement sa trace sur le versant. L’imperméabilisation du sol (bâtiments, voiries, parkings, etc.) limite l’infiltration des pluies et accentue le ruissellement, ce qui occasionne souvent la saturation et le refoulement du réseau d’assainissement des eaux pluviales.
  • Le ruissellement diffus dont l’épaisseur est faible et dont les filets d’eau buttent et se divisent sur le moindre obstacle.
  • Le ruissellement en nappe, plutôt fréquent sur les pentes faibles, occupe toute la surface du versant.

La submersion marine 

  • Les submersions marines sont des inondations temporaires de la zone côtière par la mer à l’occasion de conditions météorologiques et océaniques défavorables (basses pressions atmosphériques et fort vent d’afflux agissant, pour les mers à marée, au moment d’une pleine mer) ; elles peuvent durer de quelques heures à plusieurs jours.
  • Trois modes de submersion marine sont distingués :
    • submersion par débordement, lorsque le niveau marin est supérieur à la cote de crête des ouvrages ou du terrain naturel,
    • submersion par franchissements de paquets de mer liés aux vagues, lorsque,  après déferlement de la houle, les paquets de mer dépassent la cote de crête des ouvrages ou du terrain naturel,
    • submersion par rupture du système de protection, lorsque les terrains situés en arrière sont en dessous du niveau marin : défaillance d’un ouvrage de protection ou formation de brèche dans un cordon naturel (cf. Illustration 29), suite à l’attaque de la houle (énergie libérée pendant le déferlement), au mauvais entretien d’un ouvrage, à une érosion chronique intensive, au phénomène de surverse, à un déséquilibre sédimentaire du cordon naturel, etc.
  • Les tempêtes provoquent des trains de houle qui, s’ils sont dirigés face aux côtes, peuvent déferler et envahir le littoral. Ces fortes vagues touchant la côte sont accentuées à marée haute particulièrement quand le coefficient de marée est plus haut que la moyenne, c’est à dire quand il y a surcote. Les surcotes et décotes sont les différences entre la marée prédite et la hauteur d’eau observée. Plus la dépression accompagnant la tempête est creuse plus la surcote sera accentuée. Selon les prévisions, le changement climatique à l’origine de la hausse du niveau de la mer dans les décennies à venir, amplifiera ce phénomène.

Face au risque d’inondation en France, l’Etat, les collectivités territoriales et le citoyen ont un rôle de gestion et de prévention.

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