Histoire du village

 

Du Vème siècle avant JC au VIème siècle après, les premiers hommes qui vécurent ici s’adonnaient à la chasse et à la pêche avant que les romains ne viennent implanter leurs colonies. Ils y construisent des routes (la Via Domitia), des ponts, (pont Ambroix  ou d’Ambrussum et pont de Sommières ) et des castrum – ou plus exactement castra pour les fins latinistes – et même de grandes cités, telles Nîmes, Agde et Narbonne.

Au temps de la Gaule, les paysans commencèrent à se sédentariser, édifiant des cabanes en bois et en pierres ainsi que des capitelles.

Avant le XIIIème siècle, on ne trouve guère de traces de Saint–Sériès en tant que village quoique quelques vestiges de l’époque gallo-romaine et carolingienne, ont été exhumés aux abords de Saint–Félix. Le nom de Sanctum Chererium, premier nom de Saint–Sériès, apparaît dans certains documents vers 1226.

Dès le moyen âge, autour du prieuré, élément essentiel de la chrétienté, quelques maisons s’étaient implantées formant un hameau dépendant de la baronnie de Lunel. La baronnie de Lunel allait du Vidourle au Bérange et de Saint–Sériès jusqu’à la mer méditerranée.

En 1295, on ne compte que 20 faux, c’est à dire 20 foyers, soit environ une centaine de d’habitants.

Du XIIIème siècle au XVIème siècle, sur la via Domitia, les paysans du coin voyaient passer les pèlerins de Saint–Gilles et de Saint–Jacques de Compostelle ainsi que la soldatesque des seigneurs locaux et celle de Simon de Monfort, envoyée par le roi pour dévaster les terres de Comtes de Toulouse, de ses comparses et autres seigneurs dissidents.

Du XVIème siècle au XVIIIème siècle, le village est centré autour du château du seigneur de Vibrac, château édifié au environ de 1630.

A l’angle de la place de la mairie actuelle et de la rue du bassin, se trouvait un octroi, sorte de péage. Le clergé, encore très puissant, faisait office d’administration pour enregistrer les naissances, mariages et décès.

De 1702 à 1704, protestants et catholiques se déchirent, c’est la guerre des camisards. Le petit peuple s’enflamme et prend fait et cause pour l’un ou l’autre camp. Un dénommé Cavalier, protestant convaincu, provoque massacres et incendies, brûlant une quinzaine d’églises et, notamment, celle de Saint–Sériès.

Avant la révolution ,le village se limitait à une modeste bourgade autour du château et de la place du griffe. Les habitants du village, outre les châtelains, étaient essentiellement des familles de paysans ou de bergers.

La révolution française modifia la structure des villages qui, de la domination des seigneurs, passa sous celles des municipalités. Le pâté de maisons entre l’avenue des Cévennes et la rue du plan comprenait une grande  bâtisse et un immense vergé. De là, le village commença à s’étendre. La rue du Paradis, avant d’être lotie, était plantée d’arbres fruitiers et pieds de vigne donnait sur la campagne jusqu’au Vidourle.

En 1760, la première école ouvrit à Saint–Sériès et son « régent », autrement dit instituteur, se nommait « Baumelle ». Seuls pouvaient se rendre à l’école les garçons avant d’aller aider aux travaux des champs.

Le village possédait également des commerces et un cabaret où se retrouvaient les hommes pour débatte, parler récolte, taureau, politique…

Au XIXème siècle, de nouvelles maisons vinrent s’ajouter à celles existantes. Les pâtures et céréales laissèrent en grande partie place aux vignobles qui se développèrent. L’ancien prieuré et  l’église incendiés lors des guerres des camisards furent remplacés par l’église actuelle, édifiée en 1874. Durant ce siècle, la commune traversa une periode l’accalmie que vint à peine couvrir le bruit de la ville de Paris et de la guerre de 1870 avec la Prusse. Cette guerre fit des ravages plus moraux que physique dans notre région mais qui eut à subir un autre fléau : le phylloxera, qui détruisit une grande partie du vignoble languedocien.

Au XXème siècle, en 1907, après la recomposition des vignobles, la mévente des vins, entraina la révolte des viticulteurs qui dressèrent des barrages sur les routes, provoquant bagarres et morts.

En 1933, lors d’un équinoxe, le Vidourle sort de son lit avec une violence telle qu’il déracine des arbres centenaires et déborde dans les champs environnants, dévastant tout sur son passage. Le Vidourle, que les gens du coin personnifient, dirent alors :  » Vidourle était fort en colère… Pourquoi Vidourle nous fait ça, à nous » En effet, le Vidourle est capable de monter de cinq mètres en quelques minutes et de déverser 2000 m3/s. Il dévale des Cévennes lors des épisodes dit « Cévenol » et sa brusque montée des eaux est appelée « Vidourlade« .

En 1950, après la libération, le village ne comptait que 200 habitants. Ce n’est qu’à partir des années 1990 que la population s’accrut et changea le visage de Saint-Sériès.

Nous remercions l’association des Pélicans Citoyens pour avoir autorisé la publication de ce texte issu de leur publication : « Saint-Sériès, hier et aujourd’hui » 

 

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